La punition, l'incarcération de masse, la censure, la pathologie, le sida, la diaspora, la violence et le meurtre des corps trans/travestis : Je ne me suis pas découverte en tant que travesti, iels me l’ont hurlé dessus. Carvalho parle doucement, lentement et dans le micro pour apaiser les yeux et les oreilles cisgenres lorsqu'ils voient ou entendent le mot travesti, répété et illuminé plusieurs fois, et interroge: Est-ce que quelqu'un veut me toucher ?
Manifesto transpofágico invite le public à regarder son corps travesti, inlassablement, et nous introduit tant à son historicité qu'à sa construction. Mon corps est venu avant moi, sans que je le demande, mais d'une certaine manière, je suis tombée enceinte et ai accouché de moi-même.
Manifesto transpofágico s'interroge également sur le regard porté sur le corps travesti. C'est pourquoi je n'ai pas besoin de visage, explique-t-elle. Nous connaissons les silhouets des travestis, en bus, à pied, à vélo, en moto ou en voiture - personne ne s'approche de nous ni ne nous parle, parce que nous sommes dangereuxeuses - et c'est à partir de cette fraction de seconde que se forment nos images. Parmi ces dernières, quelles sont d’ailleurs celles que chacune de nous continue à charrier en luielle?
Le spectacle est divisé en deux moments. Le premier est une présentation du corps travesti, de son historicité, de sa transcestralité et des constructions qui entourent les corps trans/travestis. Dans un seconde temps, Carvalho prend place dans le public et entame une conversation avec lui, exposant des questions personnelles et des thèmes tels que le cisgenrisme, le passing et les terminologies notamment. L’actrice, qui soulève ces sujets, n’oublie jamais de demander si quelqu'un a des questions de quelque nature que ce soit.
Renata Carvalho travaille dans le théâtre depuis 1996 et a fait ses débuts en tant qu'actrice en 2012 dans le solo Inside me lives another, où elle a fait de son corps un objet de recherc
Manifesto transpofágico invite le public à regarder son corps travesti, inlassablement, et nous introduit tant à son historicité qu'à sa construction. Mon corps est venu avant moi, sans que je le demande, mais d'une certaine manière, je suis tombée enceinte et ai accouché de moi-même.
Manifesto transpofágico s'interroge également sur le regard porté sur le corps travesti. C'est pourquoi je n'ai pas besoin de visage, explique-t-elle. Nous connaissons les silhouets des travestis, en bus, à pied, à vélo, en moto ou en voiture - personne ne s'approche de nous ni ne nous parle, parce que nous sommes dangereuxeuses - et c'est à partir de cette fraction de seconde que se forment nos images. Parmi ces dernières, quelles sont d’ailleurs celles que chacune de nous continue à charrier en luielle?
Le spectacle est divisé en deux moments. Le premier est une présentation du corps travesti, de son historicité, de sa transcestralité et des constructions qui entourent les corps trans/travestis. Dans un seconde temps, Carvalho prend place dans le public et entame une conversation avec lui, exposant des questions personnelles et des thèmes tels que le cisgenrisme, le passing et les terminologies notamment. L’actrice, qui soulève ces sujets, n’oublie jamais de demander si quelqu'un a des questions de quelque nature que ce soit.
Renata Carvalho travaille dans le théâtre depuis 1996 et a fait ses débuts en tant qu'actrice en 2012 dans le solo Inside me lives another, où elle a fait de son corps un objet de recherc
Pour qui
18
- 110 jaar
Quand
Lieu
Gemeenschapscentrum De Kriekelaar vzw
Gallaitstraat 86
1030 Schaarbeek
© Danilo Galvao